[PJ] Adrastée Delacroix dite « Comète »

La Marquise est une femme caucasienne, de taille moyenne pour l'époque, qui présente un corps svelte, aux formes gracieuses et délicates mais auquel la pureté et l'innocence semblent s'être retirées. La clarté de sa peau laisse parfois entrevoir de timides rougeurs aux assauts des chaleurs estivales ou du froid mordant de l'hiver. Sa peau d'albâtre semble comme immaculée, surtout lorsque vient contraster sur son visage, la sève écarlate d'une proie tombée entre ses griffes.

Sa chevelure d'un blond terne et blanchâtre s'accorde parfaitement avec son teint. Longs et fins, ses cheveux sont rarement coiffés et souvent attachés en quelques tresses de côté.

Son visage aux traits fins peut trahir un charme à la française, mais un charme froid, glacial malgré tout. Ses lèvres rosées, en arc de cupidon, ne semblent plus vouloir offrir le moindre sourire ; retenues par un nez à l'arête fine. Ses deux yeux, d'un noir qui appelle aux ténèbres et à la perdition, ne déclarent aucune transparence émotionnelle. Son regard semble mépriser le monde entier à chaque battement de cils, inquisiteur.

Dans son arsenal personnel on peut compter un pistolet à rouet de manufacture française, un arc court au bois finement sculpté et de très bel artisanat, ainsi qu'une magnifique rapière italienne.

Pour sa tenue vestimentaire, à découvrir en jeu.

- On la connait sous le nom de Madame la Marquise, ou désormais Comète (Comette comme cela s'écrivait au XVIIe siècle). Rares sont les personnes vivantes à connaître l'identité d'Adrastée Delacroix..
- « Elle a les yeux d'un aigle, la langue d'une vipère et les griffes d'une louve. Évitez-la comme la peste. Si cette chimère a eu un cœur, je me demande bien ce qui a pu l'engloutir si profondément en ce néant qu'est devenu son âme. » - Un bourgeois aux aspirations poétiques dans des jardins versaillais.
- Elle est française, d'origine et de nationalité, née au coeur du Comté de Champagne. On raconte qu'elle serait la fille de puissants et nobles dignitaires dont la Maison aurait aujourd'hui disparue.
- « La Marquise ? Haha ! C'vrai qu'la bougresse n'est pas la dernière pour cracher son v'nin, mais crois-moi, elle est efficace comme trois gaillards d'ton genre et surtout loyale ! C't'un bon parti, j'te l'dis, pour qui voudrait s'enrichir. Mais n'y vois pas d'entourloupe, hein, malheur à c'lui qui la prendrait pour une putain, il r'partirait avec les baloches en moins, haha ! » - Un mercenaire éméché dans une taverne bondée des faubourgs parisiens.
- Souvent employée comme sicaire, la Marquise est une femme indépendante qui a fait preuve de ses talents que ce soit avec le canon d'une arme à feu, la corde d'un arc ou le fil d'une épée. On raconte qu'elle fait souvent preuve de clémence pour les bêtes mais beaucoup plus rarement pour les hommes, pour qui elle n'aurait ni pitié, ni empathie.

Adrastée est née au sein d'une maison de l'aristocratie française, sous le règne de Sa Majesté le roi, Louis XIII. Sa mère, la baronne Alice Delacroix, morte en couches, était puissante et influente dans la noblesse, ardente et habile dans les jeux de pouvoir. Son père, le baron Audric Delacroix, était puissant seigneur et grand chasseur à courre, reconnu pour sa bonhommie, sa loyauté envers la Couronne et la grandeur de son domaine.

Après avoir envoyé une grande partie de ses forces pour soutenir l'effort de bataille au début de la Guerre de Trente ans, la maison Delacroix s'est vue grandement diminuée. Plus d'épouse pour maintenir un statu quo et plus d'hommes pour faire démonstration de force.

Un puissant rival, le Vicomte Gaspard Montfleury, est venu offrir sa main à la fille du baron Audric Delacroix en échange de sa protection. Mais Adrastée, tout comme son père, s'est fermement opposée à cette union, car cet homme était de très mauvaise réputation, malhonnête et trop ambitieux. Le seigneur Montfleury s'est arrangé pour ternir petit à petit la réputation du baron Delacroix lui faisant perdre pouvoir, confiance et respect de la part de ses sujets en ses propres terres jusqu'à devenir la risée des siens.

Un terrible soir, Gaspard Montfleury pénétra le domaine Delacroix avec ses hommes et ils y exécutèrent toute personne présente, sans exception. Il se délecta du corps d'Adrastée et l'a laissa inerte, presque sans vie, pour qu'elle garde à jamais en mémoire le prix de l'insolence.

L'exécution des membres de la Maison Delacroix fut mise sur le compte d'une juste punition suite à la soi-disant traitrise du baron Audric Delacroix et de ses suivants, allié à la Maison d'Autriche et ennemi de la Couronne.

Adrastée a donc erré, souillée et anéantie. Elle put trouver refuge chez des amis de confiance de feu son père. Après avoir complètement changé, elle est partie pour la capitale, elle s'est entraînée, a renforcé ses talents au combat et dans d'autre domaines et elle est partie en chasse, en l'honneur de la Maison Delacroix.

Elle est devenue sicaire, a exécuté des ordres d'assassinat pour quelques personnes plus ou moins honnêtes et lorsqu'elle s'en est sentie capable, elle commença sa plus grande traque. Un certain Marcus, à Paris, très bel homme, mystérieux et visiblement aristocrate confia plusieurs missions à Adrastée. Il lui confia les secrets de Montfleury et là où elle pourrait les trouver, lui et les siens. Un à un, elle élimina les serviteurs et alliés de Gaspard Montfleury, jusqu'à le retrouver lui. Elle lui fit passer une véritable nuit de l'horreur sous la torture avant de le laisser se vider de son sang.

Aujourd'hui les limiers du Seigneur Montfleury la traque encore sur le territoire français et c'est ainsi qu'elle s'est retrouvée en terre germanique pour ensuite rejoindre la Compagnie des Loups d'Ostland et voguer vers Aeternum.