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[PJ] Finn Alrik

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Message par Malheur Mar 31 Aoû - 14:15

Finn Alrik

[PJ] Finn Alrik Finnsang2
   

  • Statut :

    • Compagnie : Compagnie des Loups d'Ostland (lien).
    • Voie : Meute.
    • Grade : Loup Vétéran.
    • Surnom : Courte-Epée
    • Devise : « Jamais Loup ne démord. »
    • Nb années de service chez les Loups : 5 ans.


  • Physique :

    • Sexe : Masculin.
    • Age : 27 ans.
    • Description :

        De taille normale à la silhouette athlétique, Finn est surtout un très bel homme malgré une cicatrice sur la pommette droite. Elle lui donne ce petit plus de charme dont il était déjà bien assez doté. Le regard bleu acier, les cheveux bruns et courts, il se distingue par une allure fière et droite. Il a un maintien tout à fait étrange pour un mercenaire du rang. A l'évidence son corps s'est sculpté au fil d'une vie de combattant et nul doute qu'il est tout à fait apte à endurer les pires conditions et les plus longs combats.



  • Ce qu'on sait de lui :

      Recruté alors qu'il avait 24 ans, Finn détonne un peu dans la compagnie. Ecossais par sa mère, Allemand par son père, il a baigné dans le milieu éduqué et cultivé de la bourgeoisie. Il est de nature joviale, à l'aise en société, capable de donner le change dans toutes les situations, même au milieu des nobles. Poète réputé dans la compagnie, avec ses talents et sa belle gueule il obtient sans difficulté les faveurs de la gente féminine. Mais il ne faut pas s'y tromper, c'est un redoutable combattant qui n'hésite pas à saigner ses ennemis sans y regarder. Derrière son côté lisse en comparaison des autres loups, se cache probablement une âme un peu moins chaleureuse qu'il ne veut bien le montrer. Réputé discipliné, il est assez proche du lieutenant actuel de la voie de la Meute, Cyrix dit « l'Adoubé » avec qui ils partagent cette qualité de savoir aligner plus de trois mots corrects ayant du sens. Indéfectiblement loyal à la compagnie, il y est apprécié et fait référence pour ce qui est d'avoir un avis pondéré et mesuré... ce qui n'est pas très répandu parmi les loups.



  • Atouts et Faiblesses :

    NON EXPLOITABLES EN RP (sauf si recoupés dans les informations de la fiche ou découvert IG).

    Atout/avantage:


    Faiblesse/désavantage:


Dernière édition par Malheur le Mar 31 Aoû - 14:18, édité 4 fois
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Message par Malheur Mar 31 Aoû - 14:16

BACKGROUND
« C'est long de mourir...»


[PJ] Finn Alrik Finn_002bis



Quelque part, sur une route encaissée. La neige tombe en flocons timides, alors que l'obscurité s'étend sur la fin d'après-midi particulièrement froide. Là, une vingtaine de corps et quelques montures, gisent dans leur sang mêlé à la terre boueuse. Ci et là, les armes des uns sont abandonnées au sol, des flèches et carreaux hérissent les malheureux qui se sont éteints. Deux hommes, accolés à flanc de roche, eux-mêmes reposant l'un contre l'autre comme pour se réchauffer, ou se rassurer... exhalent encore un souffle chaud qui condense l'air de manière saccadée. Ils agonisent doucement tandis que l'un d'eux trouve encore la force de murmurer.


~~~~~


« Ce sont des mercenaires, des ombres qui errent de batailles en lieux de débauche, de la vie à la mort… » (lien)

Pourra-t-on seulement dire cela de nous ? Qui étions-nous ? Quelles furent notre renommée et nos gloires maintenant qu’on s’apprête à crever… ? Ai-je seulement jeté une prose qui me vaille quelques lignes sur un parchemin, dans le coin de la tête d’un pilier de comptoir ou d’un écervelé de gamin ? Chiabrena ! Mourir-là comme enfants de pié, sans avoir seulement compris qui voulait nous saigner pour de bon, sans rien laisser derrière soi, pas même l’empreinte de mon cul sur le trône d’un roi de bordel et faire oublier son nom…

Respire doucement, le Claudiquant… t’as déjà pas assez de ton souffle pour me courir au cul quand tu voudrais me le botter. Alors économise toi une dernière fois… respire doucement, foutre dieu ; tu crèveras bien assez vite comme ça. Parle-moi… parle-moi de toi. Raconte-moi une dernière aventure, de ceux que je n'ai pas connu, comme auprès du feu quand on se fout de ta gueule parce que t’es presque vieux.

On te l’a coupé pour de bon ta chique hein, sergent… t’avais une grande gueule m’avait-on dit quand je suis arrivé. Je n’imaginais pas découvrir avec toi tant de nuances pour dire fot-en-cul. Merde alors, avec toi mon langage avait fleuri… c’est sur ta tombe que j’devrais déposer les roses de mon jardin lexical mon ami. Que vais-je devenir maintenant ? Si je meurs avec toi, m’apprendras-tu encore… m’en diras-tu assez pour que je remplisse le vide de la mort ? Je te jure de t’écrire des poèmes, encore. Tu es bien l'un des seuls à vraiment les apprécier… pourtant tu n’es pas bien lettré… mais toi… peut-être parce que tu en as vu trop mourir, tu sais qu’il n’y a que les mots pour les ramener à ton souvenir.

Reste tranquille… ne tremble donc pas tant… je sais que tu as froid, mais ça te fait sortir les tripes et tu sais comme je suis sentimental… je verse vite une larme quand on montre par trop ce qu’on a près du cœur. Le tiens bât encore… nos frères se reposent déjà. Ces salezarts sont déjà attablés sans nous attendre, à vider des godets sur les gloires éphémères et les regrets éternels…  J’aimerai te réchauffer, mais c’est que mon sang se met à geler ; j’ai bien peur de te passer la crève. Ne ris pas… tes dents sont rouges et ta langue barbote… ce n’est pas poli de sourire ainsi à cette coureuse de rempart qui vient te chercher. Je sais bien, qu’elle n’a pas de manière, ni de pitié mais tout de même, je t’ai connu plus précieux avec celles que tu troussais dans les relais.

Je crois qu’on ne dira pas grand-chose de nous, puisqu’il ne reste pas grand monde pour le raconter. J’imagine qu’on sera bien vite remplacés ; ce n’est qu’un cycle après tout et notre tour semble passé. C’est amusant à y repenser… tu m’excuseras de le dire en « pensée » ; il me manque la force d’articuler. C’est effrayant qu’une flèche puisse faire taire un bavard comme moi… ils t’ont volé la bonne idée, toi qui n’aimais rien tant que me rappeler que je causais trop et que je perdais en légèreté à ne pas savoir la boucler. Toi qui a toujours été soldat encore, c’est une chance de mourir comme tu as vécu ; par l’épée. Mais moi… j’étais promis au droit par mon père ou aux lettres ou à quelque science par ma mère ; la bourgeoisie intellectuelle, c’est l’assurance d’une vie confortable et sans danger… une quête, chez nos contemporains, qui vire à l’obsessionnel. Aurions-nous vécu toutes ces aventures en choisissant la facilité… tu ignores tout de cela puisque c’était une évidence sinon un destin malgré toi.

Ne respire pas si fort… je sais que tu ris sous cape de mes divagations… mais que diront-ils de nous ? Mes parents, tiens… et tes enfants ? Nous rendront-ils un peu de l’attention dont nous les avons tant privé pour vivre nos vies à courir les dangers ? Ils t’aiment tu sais. C’est dans le regard que ça se voit ; derrière la colère et les reproches. J’ai écrit là-dessus après l’avoir compris en observant le visage de tous ces inconnus et de nos amis qui mourront tout comme ; puisque nous ne sommes personne…

Le plus fou de nous deux c’est encore moi, puisque j’y crois encore… je sais que nous avons bien agi, même si ce soir, ce n’est pas ce que disent nos corps. Mais c’est pour le geste, le Claudiquant… c’est pour l’honneur, mon sergent. C’est parce que nous savions, tous les deux, que demain dépend un peu de nous, un peu d’eux… même s’ils ne disent plus rien, ces fainéants enfin heureux….  Ils sont beaux ne trouves-tu pas ? Il fallait qu’il neige pour cela… c’est bien notre fortune que ce soit pour ce jour-là. Crois-tu qu’ils se voient ? Eux qui ne pleuraient pas… ils auraient une larme de se savoir si beau et de ne plus pouvoir pavaner pour jouir une dernière fois dans les donzelles pour lesquelles ils vidaient leurs bourses à l’abri des yeux. C’étaient des sentimentaux qui s’ignoraient… enfin je crois.

Ne me vois pas grivois… tu sais bien que c’était pour la prose ; un peu d’esprit mon ami… imagine le beau quand il se présente. Je sais bien que l’odeur du sang, des tripes à l’air… et de la mort qui vient, sont assez pour condamner le verbe du plus grand nombre au plus terre à terre des dialogues. Mais vois-tu… quitte à mourir sans rien laisser derrière soi, qu’au moins nos râles soient une dernière joute avec l’esprit des dieux. Ils doivent rire aux éclats de nous voir, moi si jeune et toi si vieux… les générations se succèdent mais n’héritent pas du même jeu… mes cartes étaient mauvaises selon la putain qui s’était faite passer pour diseuse de bonne aventure auprès de mon père. Il n’était pourtant pas du genre grippeminaud… mais que veux-tu, il fallait bien me dissuader de séduire la mauvaise fille et de fâcher son père et son promis. C’est tout le drame de ma courte vie, faute d’avoir une femme à tromper, je me suis tromper de femme avec qui coucher…

Si, si… crois-moi. Ne sois pas jaloux, j’aime aussi ta jambe folle… mais celle-ci c’est moi qu’elle rendait fou. Elle avait ce regard qui t’oblige à renier tes prières pour embrasser le vice et bien d’autres choses encore. J’avais le cœur qui débordait pour elle, plus qu’un puceau n’en pouvait contenir dans son trousseau…  Ses cheveux… son odeur… le son de sa voix ; je te jure qu’il n’y avait rien devant elle qui restait émoussé. De cire ou d’acier… tout ce qui faisait de toi un homme te rendait con comme paladin devant une lumière bénie ou un quelconque messager divin. Elle avait par devers elle, autant de cocus en rêve que de couillons à pendre, et devant elle tous les attributs de la faiblesse humaine.

…mais de moi ! Bien sûr qu’elle m’aimait… trop pour que ce soit vrai, mais comme j’y croyais j’étais heureux de voir le reflet de ma niaiserie dans ses yeux. Elle ne vaut pas la tienne, je sais… du moins avant qu’elle te file autant de chiards que de maladies. Comment pourrai-je lutter contre le charmeur à la jambe trompeuse. Je sais bien pourquoi elles te tournaient toutes autour, canaille ! C’est qu’elles savaient s’accommoder du bois de ton balancier…

Tes yeux sont vides… ne fais pas semblant de m’ignorer, je t’en prie… je voudrai achever de te dire pourquoi je suis ici… Reste encore un peu. Reste à m’écouter une dernière fois, tu veux ? Je sais bien que c’est dur, d’entendre autant de conneries. Mais cette-fois, je te le jure… c’est bel et bien l’histoire de ma vie… la seule qui vaille puisqu’elle a fini par donner un sens à tout cela… malgré moi ; finalement c’est à elle que je le dois, d’avoir trouvé une raison de regarder vers l’horizon et d’y découvrir qu’il y avait plus important à défendre ou à tromper que son propre ennui. Alors respire… ou fais mine de me regarder… je ne sais pas. Ne me dis rien qui me fasse arrêter, je suis sincère et je te le dois.

C’est qu’elle me l’a fait perdre, ma naïveté… un jour un peu trop pluvieux, un jour un peu trop froid… un jour où l’on oublie qu’on n’est que soi. Je savais bien que c’était une mauvaise idée te trafiquer dans les draps, sous prétexte d’être chevaleresque ou de m’en convaincre pour la sentir plus près de moi. Nous étions bêtes ce jour-là…. Et le jeu aurait dû s’arrêter, car à force de bouillir on déborde de soi. Mais que connaît-on seulement nos limites à cet âge-là… ?  trop peu je dois bien l’avouer et ce fut pourtant merveilleux à tel point que j’en aurai pu mourir coi.  Je t’entends - c’est bon ! - me dire que pour un maujoint on damnerait presque même un saint… mais que veux-tu, elle y serait parvenu et j’en étais si loin. Du second, oui… pas du premier et c’est bien là l’erreur je te rejoins. Alors j’ai mordu la pomme et le sein… je me suis enivré d’elle comme si j’allais mourir de faim, comme si j’allais mourir demain. C’est drôle, n’est-ce pas, de te raconter cela au bord du trépas… mais ne t’enorgueillis pas, tu ne me fais pas le même effet, malgré tout mon respect.

Non, non… évidemment que ça n’en est pas resté là, sinon je ne me viderai pas de mon sang aujourd’hui à côté de ta carcasse qui sent le fer et le bouc pourri. Ou pas ici.

Qui de son père ou de son promis, le premier des deux l’a appris ? Le second, évidemment, pour me faciliter la vie. Le premier m’aurait fait jeter au cachot quand le second m’a promis un duel de nobliaux… Je reconnais que même à l’instant, je suis assez heureux d’avoir réchappé au premier car j’ai entendu parlé trop souvent, de pénitences infamantes pour la virilité. C’est que j’aurai manqué de pouvoir en profiter jusqu’ici et d’être aujourd’hui meilleur joueur de cette épée que je ne l’étais alors dans son lit. A elle ! bougre de lâche ! Tu as de la chance que ton âge et ton état amoindri, t’épargne mon coude dans ton lard désépaissit…. Tu te répands d’ailleurs un peu trop, ce n’est pas bien joli…

Un duel oui… un vrai, comme on les conte à propos des chevaliers pour des gentes dames, avec le gant pour le défi. Faute de gant, ce fut sa main qu’il imprima sur ma joue, et mon sang en a bouilli. Oui… une seconde fois mais c’était autrement moins coquin là. Je m’en souviendrai toujours… je sais ça tient de l’ironie puisque c’en sera bientôt fini. Mais c’était un jour un peu comme celui-ci. Il semblait neiger mais je crois que c’est pour ajouter au drame et que c’est le lyrisme de mon esprit. Mais il faisait froid, je te le garantie… la peur y était pour beaucoup, aussi. Bretter, moi ? Que nenni… rien pas même une fourche, pardi ! Mais le courage et l’envie…  

Ca va ! J’ai compris que tu essayais de faire un bon mot… mais c’est graveleux et elle méritait mieux que nous… et c’est au couvent, qu’elle a fini. Par ma faute et la sienne… elle s’est tuée, trois ans après, j’ai appris…

Lui ? Aussi… enfin, pas tout seul, je l’ai aidé… un peu. J’ai joué mon va-tout puisque les cartes avaient dit que j’aurai mal fini. Evidemment que c’était déloyal, je n’avais que mon courage… enfin plutôt la témérité de la survie. J’ai gagné parce qu’il se croyait trop bien et qu’il fallait lui rompre la gorge pour l’empêcher de croire qu’il pourrait ensuite la forcer au lit… ce qu’elle lui avait refusé, il se le serait approprié pour le lui faire payer. Alors j’ai gagné, oui… et j’ai perdu… tout, tout d’un coup et sans comprendre que les cartes avaient dit vrai ; et mon père le savait. Car il m’a trouvé, mais c’était trop tard, j’avais gâché nos vies ; la mienne, les leurs… sauf celle de ce paon gonflé de vanité ; lui n’avait que ce qu’il méritait. L’amour ça se respecte… il faut s’avoir s’effacer quand on a une belle âme comme paraissaient les chevaliers. Mais ça c’était pour les enfants et mon père a pleuré juste ce qu’il fallait avant de me haïr assez fort pour que je lise dans son regard comme je l’avais trahi. Il n’était pas crédule… il ne croyait pas aux cartes, ni aux présages ; il n’y avait, pour lui, que le droit et ce qui était vraiment écrit. Maintenant il lui fallait convenir que c’était la corde qui me tiendrait compagnie…

Tu m’écoutes, au moins… ? Tu somnoles… je sais que je t’ennuie. Mais attends un instant pour t’endormir entièrement. Je finis vite et, ensuite, je te libère de moi, de nous… de ce bois. Tu iras courir comme dans ta jeunesse… comme tes enfants le font sans toi.

Il m’a dit de fuir… c’était son dernier geste pour son fils. Alors j’ai marché… longtemps. Sans savoir ou j’allais, évidemment. J’ai découvert la misère et bien d’autres affres qu’on ne peut découvrir qu’en tant que hère. Mais les dieux ont été cléments avec moi puisqu’ils m’ont permis de retrouver le chemin de la dignité. J’ai servi… comme soldat, d’abord, auprès d’une maison de renom ; Manfroy. J’ai été pris en affection par un homme qui m’a sauvé la vie… malgré ce que j’avais fait, car il m’a commandé la vérité pour m’offrir une chance de m’absoudre ou de gagner un répit… sur les enfers s’ils existent ou tout autre lieux où j’aurai à rendre des comptes si c’en était fini. C’est bientôt le cas, comme tu dis… nous allons voir s’il a eu raison de croire en moi.

Sergent de la prévôté, j’ai fini... une belle ascension pour un condamné en sursis. Mais j’ai dû partir, car elle était morte de s’être jeté dans un lac une nuit. Elle qui avait un si joli sourire… un regard si plein de vie… de la savoir s’être laissée engloutir… j’en ai vomi. J’ai fuis… une nouvelle fois. J’ai fuis loin de moi… loin d’elle… loin de ma vie, car je sentais son parfum jusque dans la nuit. Je n’avais pas mis assez de distance entre ma faute et moi.

J'ai descendu plus bas vers le sud, où j'ai servi un autre nom ; Amaneldi... j'ai appris et essayé d'oublier, mais ça n'a pas suffit. Alors résigné, peut-être à affronter mes responsabilités ou simplement à mourir, j'ai décidé de retourner sur mes pas... mais en chemin, et ironie du sort sur la terre natale de mon père, c'est la compagnie que j'ai trouvé ; les Loups et une nouvelle vie où la mort n'est jamais loin et nous juge à chaque crépuscule. Le reste n’a que peu d’importance… Je suis en balance jusqu'à ce qu'elle arrête le pendule. Ca semble être maintenant d'ailleurs... elle a dû enfin me trouver assez nul.

Je n’aurai jamais réussi à te tuer d’ennui… mais cette fois-ci… je crois bien que j’ai réussi. N’as-tu pas trop souffert à m’écouter… mon ami ? Je crève de te dire que j’étais fier d’avoir servi… sous tes ordres et aussi… et merde après tout. Tu es mort. Tu es mort. Tu es mort… c’est vrai, c’est bien fini ? Je n’aurai pas la force de te creuser une tombe… me pardonneras-tu mon ami ? Nous pardonneras-tu d’avoir failli ? Tu disais toujours qu’on aurait bien assez le temps pour crever après avoir fini… mais cette fois-ci, nous nous sommes arrêtés en chemin… nous avons manqué à notre engagement. Même si jamais loup, ne démord… il faut croire qu’il n’y avait pas que mon père, pour avoir tort…

« Ce sont des mercenaires, des ombres qui errent de batailles en lieux de débauche, de la vie à la mort… qui n’ont pour toit que la voûte céleste, pour foyer le théâtre de la guerre... Et pour eux il n’existe aucun répit. »

C’est ce que j’aurai voulu pour épitaphe pour toi, le Claudiquant… A force de nous rabâcher le souvenir de tes amis… de faire échapper à l’oubli le passé glorieux de tous ces ancêtres lointains, tu as bien mérité qu’on te hisse jusqu’à eux. Tu n’étais pas vraiment un mercenaire, non… tu étais un vrai soldat vertueux mais qu’importe, personne n’en saura rien, puisque nos frères sont tous morts et que nous ne sommes que tous les deux…

C’est long de mourir… plus long qu’on ne veut bien le dire ; un conte pour enfant, ce dernier soupir… [/font]




Lexique :


  • Chiabrena : chiure de merde.
  • Enfants de pié : piétons, chair à canon.
  • Salezart : salaud.
  • Coureuse de rempart : prostituée.
  • fot-en-cul : sodomite
  • Maujoint  : Sexe féminin.

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Message par Malheur Mar 31 Aoû - 14:18

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Tu avais raison mon ami… Mais que puis-je y faire si je suis sensible aux femmes et à leurs atours lorsqu'elles les ont si jolis… Oh, j’aurai bien pu devenir homme de foi, du temps où j’étais parfaitement dévasté et contrit… mais c’était sans compter ma faiblesse pour le beau sexe. Suffit ! Je crois avoir bien compris et tu me vexes… J’aurai pu, oui, me rendre vertueux au travers quelque sacerdoce… mais j’aurai fini par me commettre avec le charme, je le crains, et de rompre trop brusquement ces extatiques noces… Regarde comme elle repose sur le lit ; le corps délié. Comblée de plaisir et pourtant insatisfaite de toutes les envies qu’elle suscite. Si j’étais sain d’esprit j’aurais déjà pris la fuite… Fallait-il inventer tant de mots pour décrire la concupiscence, la beauté, le désir et toutes ses jouissances quand il suffit de la regarder pour en comprendre toutes les richesses ; alors même qu’il suffit de la croiser pour accepter sans réserve de se damner…

D’ailleurs, en quelques royaumes elle serait la favorite des indiscrètes cours… en d’autres elle aurait été la reine des catins… à moins qu’elle n’y fut élevée au rang quasi divin, de prêtresse intouchable d’un dieu coquin. Ose dire que toi aussi tu aurais refusé de boire ce vin… Peut-être me serai-je fait moi-même son clerc le plus zélé…  Mais cessons-là de nous disperser.

C’est qu’en réalité, alors même qu'elle m'a sauvé on lit parfois dans son regard qu'elle est plus perdue encore que ses virginités. Elle ressemble, en cela, à tant de nos frères lorsqu’ils vinrent jusqu’à nos portes, accablés qu’ils étaient de leurs misères…  C’est à nous deux aussi qu’elle ressemble, n’est-ce pas, petit père ? N’a-t-on jamais vu visage plus beau et regard plus hypnotique pour masquer une mélancolie telle qu’elle confine au tragique. Certains ne portent pas sur eux, les stigmates de leur fardeau. C’est qu’ils ont cette grâce de les endurer en restant beau. Je serai bien incapable de cette dignité, de cette élégance… C’est peut-être ça la qualité des héros !?

Elle cherche oui, un ami. Mais je crois plutôt que c'est son mari... et j'ai à nouveau fauté et je sais que tu ris. J’aimerai pouvoir l’aider, mais je crains de ne lui être d'aucune utilité. Ce dont elle a besoin ce n’est pas d’une quelconque compagnie, ni même de fraternité quand on la dirait faite pour l’éternité. Il y a quelque chose d’insondable en elle qui égare l’esprit sur les sillons balayés de sa destinée. Nous ne serons plus là lorsqu’elle jouira pleinement de sa gloire retrouvée… son visage le dit, tout entier. Elle serait reine d’un royaume par-delà les étoiles que je pourrai y croire et lors la supplier de m’y emmener. Te l’ai-je dit ? Elle combat, vois-tu… bien mieux que beaucoup et elle tue. Elle m'a trouvé à deux souffles de rendre les armes, alors que des pillards allaient vérifier nos poches et que je finissais de m'endormir une toute dernière fois. Ses flèches sont sûres et précises ; elle fait cela comme elle respire. Elle se déchaîne comme la déesse même de la guerre. Je mettrais sur elle toutes les mises contre autant de paons experts et gonflés de vantardises. Puis, après coup, elle revient à une douceur tranquille et admise…

Akasha… je manque à la plus élémentaire des courtoisies, Akasha c’est son nom et il semble confiner à l’infini. On dirait un écho d’outre-tombe… un souvenir antique, revenu des âges les plus sombres. Akasha, tant de mystère derrière un son qui claque et caresse à la fois.

Une lettre… ? Oh, celle-là !..  On me l’a apportée et c’est pour remettre ça. Le capitaine a reçu un contrat d'un client assez fou pour gaspiller son or après une guerre si meurtrière. Et pourquoi ? Nous envoyer par delà la mer sur cette île de légende qu'on appelle Aeternum : il faut vouloir chercher les misères. Personne ne connait et ceux qui pensent savoir, parlent de malédiction et de contrées dont on ne revient pas. Qu'ils viennent me le dire, moi qui ai failli suivre tes pas... J'ai encore ce froid. Dans ma chair il y a le souvenir de ces balles et de ces pointes qui m'ont aéré aux quatre vents près de toi.

Je fais route pour rallier Wolfenbourg, elle m'y quittera. Elle reprendra sa route et la recherche de celui qu'elle ne nomme pas. Et moi... moi je suivrai notre capitaine car je n'ai rien ni personne qui me retienne. Et même toi tu n'es plus là. Oui, j'aurai pu aller voir ta femme et tes enfants, mais je suis lâche et c'est trop dur... je ne pourrai pas. Je ne pourrai pas la regarder et lui dire que j'étais là... que je suis là et que tu n'es plus. Elle le sait déjà, j'imagine qu'elle a pleuré bien plus qu'elle ne l'a pu mais elle a tes mioches et elle va devoir être plus forte qu'on ne le sera jamais tous les deux.

Oui, certes… je n’ai pas pu t’honorer comme je l’aurai souhaité, ainsi que tu l’aurais mérité… et ce sont d’autres, sûrement qui t’aurons mis en bière, ou dispersé dans les airs… alors que moi je t’aurai vu, pour la dernière fois, mourir dans la pénombre d’un hiver. Je ne pleure pas, je m'enrhume !

Qu’elle est belle ! Trop même. Pourvu que le dieu dont elle est la prêtresse soit clément à notre égard si je l’ai assez contentée tous ces soirs… Qui peut vraiment dire qu’il n’existe de prière que cette façon qui consiste à se fendre de longues litanies toutes récitées par cœur, en courbant l’échine comme si cela nous éloignait des enfers. En cette petite mort qui nous transcende et nous fait dépasser nos propres corps… N’est-ce pas en vérité comme un état moins coupable puisque l'on se livre sans renfort et qu’on plonge dans une sorte de méditation plus sincère encore ?

Je m’égare, je sais… ne crie pas trop fort ! Tous nos frères qui sont morts… Crois-tu que ce soit une nouvelle guerre qui commence ? Cette-fois à quoi ressemblera son visage ? Sera-t-il fait de la fureur de milliers de lances ? A moins qu’il ne s’agisse de confronter les armées des ombres qui prennent pour théâtre les décors banals des arrières cours endormies de nouvelles colonies ; de ruines antiques et plutôt jolies ; des corridors feutrés de tapis où l’on meurt en silence... As-tu, mon ami, une préférence ? Comme tu vois, je souffre un peu de ton absence pour divaguer au sortir des draps et te parler alors qu’il n’y a que moi… Et elle, certes, mais elle ne m’écoute pas. Elle se repose, Akasha…  A quoi rêve-t-elle d’après toi ?

Une semaine… c’est ce qu’il reste, pour atteindre notre but à tous les deux. Quoi qu’il ne s’agisse ni plus ni moins qu’une étape, car du reste c’est m’avancer un peu. Je doute qu’elle y trouve des réponses simplement parce qu’elle a rejoint ce lieu. Mais je lui ai promis de lui présenter le capitaine et je m'y tiendrai. Peut-être connait-il celui qu'elle cherche. Pour ma part, ce n’est qu’un nouveau départ après avoir failli crevé et puisque la vie le veut. Mais puis-je te faire un aveu… ? J’ai peur, mon frère, j’ai peur d’échouer… de la mort… d’avoir tout raté… de n’avoir pas honoré cette femme que j’ai aimée… que j’ai tuée… de n’être pas à la hauteur… de n’être pas assez talentueux… de ne jamais devenir vieux… j’ai peur oui, d’être peut-être trop orgueilleux.

Et nous dans tout cela ? Il n’y a pas de nous, le Claudiquant… tout est confié à la discrétion des dieux du voyage, des errances et des pèlerinages. Ce qui se passe sur le chemin reste dans le souvenir éphémère de nos pas. Quant à l’avenir, nul ne le prédit. Pas même les loups, lorsque dans la nuit, ils pleurent, ils grognent ou ils crient…
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