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[PJ] Malheur

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Message par Malheur Mar 31 Aoû - 14:19

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Malheur


[PJ] Malheur Iljl
   


  • Statut :

    • Compagnie : Compagnie des Loups d'Ostland (lien).
    • Grade : Capitaine de la Compagnie des Loups d'Ostland (depuis 8 années).
    • Surnom : Malheur.
    • Devise : « A quelque chose, Malheur est bon »
    • Nb années de service chez les Loups : 15 ans.




  • Physique :

    • Sexe : Masculin.
    • Age : 37 ans.
    • Description :

        Grand et bien bâti, un corps forgé dans l'acier et le sang donnent à Malheur une silhouette bien proportionnée. Lorsqu'il ne porte pas son masque de tête de mort, il laisse paraître un visage dur aux cheveux d'un roux sombre comme des braises qui couvent.

        Son regard vert attire au moins autant l'oeil que les cicatrices qu'ils arborent : Il y a dans le sien, cette dureté des hommes de guerre. Non pas qu'il le soit significativement plus qu'un autre de ses loups forgés par la guerre et les horreurs, ou de quelque autre soldat professionnel, aventuriers usés jusqu'à la corde et de tous ceux qui pouvaient prétendre avoir pour mille autre raisons, le regard d'un démon. Et il y avait évidemment aussi cette détermination farouche, cette férocité pour la vie. Mais dans le sien, on y pouvait lire l'expression de sa curiosité. Combien avait-il pu en voir qui s'était présenté devant lui et qu'il avait dû jauger... juger, avant de les engager ou de les refouler ? Des centaines à tout le moins et il n'en avait pas perdu, semblait-il, cette attention particulière à ce qui pouvait mener les uns et les autres à se résigner à une vie de mercenaire. Sa démarche est autoritaire et franche. Ses attitudes transpirent d'une autorité naturelle qui suffisent généralement à dissuader tout un chacun de lui marcher sur les pieds. Malheur n'inspire pas la sympathie ni une quelconque familiarité. Ce qu'il dégage est à l'image de son caractère : antipathique.

        Ses vêtements, adaptés à son métier, ont cette bonne facture nécessaire à rappeler son rang de chef de guerre avec le soin impeccable de la discipline militaire. L'image était savamment brouillée avec une chevelure rousse sombre mal organisée, une barbe courte coupée par une balafre sur une joue et l'arrête de la machoire et une négligence vestimentaire d'usage qui contribuent à donner un style propre au capitaine. Il s'en dégageait une élégance sauvage qui tenait moins de la volonté de "plaire" que de contribuer à son aura. Et le fameux casque de Malheur, posé sur la table des cartes d'ailleurs, dont le masque représentait une tête de mort, participait à cette volonté de frapper les esprits.




  • Ce qu'on sait de lui :

      Malheur s'est engagé chez les Loups il y a quinze ans et malgré un caractère taciturne, râleur, bourru (bref, tout pour plaire) il a gagné le respect de ses camarades et de ses supérieurs par le fait de ses nombreuses autres qualités. Il a tâté du fouet plus d'une fois mais il s'est montré bien plus raisonnable que certains à ce jeu. Il est devenu capitaine il y a 8 ans maintenant et il vaut mieux éviter de s'attirer ses foudres. Bien qu'ayant succédé à la tête de la compagnie à Einar dit «Le Constant» - qui l'était surtout dans son intolérance et sa cruauté - admiré et surtout craint de tous ses hommes et que peu regrettent aujourd'hui, Malheur n'a pas essayé de se rendre ni plus aimable, ni plus souple d'esprit. Même si dans les faits, les loups le préfèrent à son prédécesseur pour ce qu'il est un peu plus indulgent... Cependant il faudrait être bien mal avisé pour vérifier à quel point : Il a laissé derrière lui quelques piloris et potences qui n'ont pas chômé.

      Du peu qu'on sait de lui, son sobriquet n'est pas usurpé... quoi que cela ait bien changé depuis qu'il est dans la compagnie du moins pour ceux qui l'entourent - sauf ceux qui l'ont cherché -. De famille, il n'a plus... et plusieurs fois même et apparemment il s'y est résigné. Du moins jusqu'à ce que les loups repêchent Edana, une mioche qui n'avait pas 10 ans à l'époque et qui s'avançait déjà vers la potence : littéralement et bien qu'il en soit devenu le tuteur - et est-ce parce qu'il n'a pas de réel lien de parenté ? - elle n'est toujours pas crevée. C'est un espoir pour quelqu'un qui ne peut pas aimer. Ca inspirerait bien un autre dicton : « Il n'y a pas d'Amour sans Malheur... » mais à celui-ci il préfère dire « qu'à quelque chose, Malheur est bon ».




  • Atouts et Faiblesses :

    NON EXPLOITABLES EN RP (sauf si recoupés dans les informations de la fiche ou découvert IG).

    Atout/avantage:


    Faiblesse/désavantage:



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Message par Malheur Mar 31 Aoû - 14:20

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Bretagne, 1633.



« Libera me, Domine, de morte æterna, in die illa tremenda, quando coeli movendi sunt et terra, dum veneris iudicare sæculum per ignem. Tremens factus sum ego et timeo, dum discussio venerit atque ventura ira. Dies illa, dies iræ, calamitatis, et miseriæ, dies magna et amara valde. Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis. »

Alors que le chant s’estompait à peine, des silhouettes s’éloignent de la fosse mortuaire où un petit regroupement se recueillait jusque-là. Au seuil de sa gueule béante, un enfant blême, pleure en silence. Ses larmes coulent tandis qu’il met tout son cœur à conserver la dignité qu’il devrait pourtant ignorer à son âge. Son souffle court contraint tout son corps dans une torpeur qui le coupe de la présence des autres.

Il sent à peine la main du prêtre qui vient se poser avec bienveillance sur son épaule. Il ne sait pas ce qu’il lui murmure, il n’est déjà plus là. Ses yeux plongés au fond du caveau, cherchent un secours qui ne viendra plus. Il l’a cherché vers le ciel, déjà, sans succès.

Alors, enfermé en lui-même, il lutte contre l’incompréhension, la douleur et le sentiment d’abandon. Il entend autour de lui qu’on le laisse un peu plus à sa solitude. Il devine même l’embarras de ceux qui ne savent pas comment lui témoigner leur compassion, meurtris par leurs propres deuils. Apeurés, aussi, à l’idée qu’à son contact le malheur pourrait s’abattre un peu plus sur eux-mêmes.

La peste frappe et chaque mise en terre réveille les cauchemars de la veille. Comme toujours, elle est arrivée sans crier gare et a commencé sa moisson sans pitié, en frappant aveuglément, les riches et les pauvres, les jeunes comme les vieux… des familles parfois entières.

Le garçon, lui, vit d’abord partir sa sœur et leur petit frère, puis leur mère qui céda au désespoir et maintenant leur père, rattrapé par la malemort.

Dans son imaginaire il voit s’animer devant lui les scènes terribles de ces derniers mois. Les premiers symptômes qui figent d’abord les êtres dans l’incrédulité et plonge certains dans le déni, avant de faire naître des espoirs invraisemblables où la foi joue, à plein, son rôle vertueux. Puis, quand on entend moins les cris et les rires des enfants ; quand on voit manquer certaines silhouettes, dans l’aube, alors que les autres quittent leur maison pour se mettre au travail ; quand, le soir venu, on ne voit plus la fumée au-dessus de la cheminée des voisins, l’angoisse se transforme en peur et la peur en méfiance. L’ami de toujours devient suspect et on refuse de l’aider, on refuse de le toucher… On interdit alors aux siens de sortir, d’aller risquer un peu plus le diable dans son entreprise funèbre. On sait que la mort rôde et l’on se barricade… inutilement.

Car elle finit par frapper. Elle emporte avec elle tout sentiment de justice et jusqu’à la raison elle-même. Lorsque sa sœur et son frère partirent, leur mère se mura dans un terrible et infini silence. Elle n’avait pas supporté l’absurdité de ses enfants partis avant elle. C’était pourtant chose courante mais leur agonie terrible lui avait été insupportable, tout autant que le sentiment d’impuissance. Et puis, on ne s’habitue jamais vraiment à la mort…

Et, un matin, alors qu’il allait cherchait l’eau au puit, le garçon l’avait retrouvé pendue au châtaigné de la cour. L’image gravée à jamais dans sa tête, était pourtant d’une émouvante et improbable beauté. La rosée avait gelée dans la prairie qui s’étendait derrière. Tout était silence, il lui semblait que la nature tout entière s’était tue par respect. A ses pieds, le ruban vert qu’elle passait aux cheveux de sa petit sœur. Son visage aux lèvres bleutées, malgré les stigmates, semblait soulagé comme si elle avait retrouvé la paix. Il y avait, dans le ciel, ces nuages si particuliers, gorgés de lumière et un large rayon à l’inspiration divine, qui fendait ce tableau, échappé d’un interstice de cette étendue cotonneuse. Le garçon, restait-là immobile, suspendu à l’improbable éternité de cette scène et à demi orphelin…

Quand les premiers symptômes parurent chez son père, il sut. Ce soldat, pourtant si solide, pleurait sans cesse et le garçon essayait de le rassurer. Il lui disait que tout s’arrangerait… il lui mentait. Si jeune et pourtant déjà si sûr que les miracles n’existent pas, ou plus. Alors quand fut venue la dernière heure de son ultime parent, il ne pleura pas. Il n’en avait pas la force, ni la capacité. C’est au pied de la tombe que les larmes revinrent, quand il admit que c’en était bien fini et qu’il enterrait après lui bien plus que sa chair, un peu de sa propre vie.

Ces scènes dans son esprit, se chevauchaient avec celles des jours heureux ; le regard aimant de sa mère qui le décrottait au retour de ses escapades où il lui semblait avoir vécu parfois les plus terribles drames, égratignés de partout. Que ne mesurait-il alors, à quel point ils lui paraîtraient doux à cet instant. Il lui semble même sentir, tout autour de lui, la fumée de la pipe de son père qui remplissait il y a peu encore leur chaumière, tandis qu’il entretenait ses armes sur la lourde table en bois qu’il avait hérité son propre père. Dans sa mémoire, sa sœur avait une voix chantante, une voix qui berçait leurs heures passées dans les champs et dans les cours d’eau… ce vestige-là s’estompait déjà et lui venait soudainement l’angoisse de ne plus se rappeler de la voix, ni de l’un, ni de l’autre… ni leur odeur, ni leur chaleur… et jusqu’à leurs visages.

En silence, l’orphelin fut arraché à sa contemplation dramatique, pour être emmené vers un autre foyer et une nouvelle vie…


~~~~~


Bretagne, 1645.



Une enfant pleure et se débat, retenue fermement par les bras de son père. Face à eux, sur le lit, une mère, une épouse étreint un bébé ; tous deux semblent dormir. Sur leurs visages pourtant, le masque de la maladie fait encore rejaillir la douleur terrible et les stigmates du fléau.

Il y a peu encore, la vie battait son plein et on envisageait l’avenir avec une innocence bien trop insolente pour que la faucheuse l’ignorât. Alors, elle revint avec son amie la peste, grande pourvoyeuse de cadavres et de malheurs. Elle frappa plus durement encore, même si la raison interdisait de croire que cela fut possible après sa première venue.

Il n’y a plus personne pour venir à leur secours, sinon Dieu. Mais qu’avait-il fait pour eux ? L’espoir qu’il avait permis de voir renaître, n’était-il pas plus cruel encore maintenant qu’il était brisé une nouvelle fois avec un glaçant mépris ?

«…Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis. »

Le prêtre chante mais personne ne l’entend. Il n’est plus en mesure maintenant de se rendre même aux charniers… il court après la mort pour avoir une chance de donner les derniers sacrements avant les derniers souffles.

Dans l’esprit de l’homme, percuté par le souvenir de son passé, l’image de sa mère pendue, revenait en un écho lointain qu’il chassa aussitôt et avec violence. Il sait sa fille malade, elle aussi… Certains s’en sortaient… elle s’en sortirait, c’était certain. Il fut extirpé de ses pensées par le prêtre, tandis qu’on avait déjà emmené les deux dépouilles mortelles.

- Mon fils… appela l’homme d’église, en posant sa main sur l’épaule du père endeuillé pour le ramener à la réalité.

Ce dernier qui accueillait maintenant les pleurs qu’étouffait sa fille contre son ventre, releva son visage.

- Vous devriez la confier, mon fils.

- A qui ? Il n’y a plus de médecin… sa voix trahissait une résignation cruelle.

- Nous l’aiderons…

- A mourir ? A mourir seule, loin de moi. Apeurée… perdue…

Le prêtre secoua la tête ; Vous devez être raisonnable, sinon vous mourrez aussi. Il faut endiguer la maladie…

- Ce n’est pas la peine d’insister… protesta-t-il dans un geste de retrait. Je resterai ici avec elle, enfermés, nous ne sortirons plus. Mais vous ne m'en priverez pas. Il ne me reste qu’elle…

L’homme d’église fit une moue de dépit.

- Vous savez qu’ils viendront la chercher…

- Qui donc ? Interrogea-t-il, plein de défi. Je suis de la garde, moi aussi, ne l’oubliez pas. Alors qu’ils viennent… oseront-ils prendre la fille de l’un des leurs ? Oseront-ils en sachant qu’on fera de même pour eux ? Et quand bien même… qu’ils viennent oui… si vous pensez qu’il n’y a pas assez de morts comme ça, je vous en donnerai de nouveaux à enterrer ! Ceux-là, vous pourrez les étreindre sans craindre la peste ! Vous pourrez les serrez tout contre-vous comme Dieu !

- Ne blasphém… Le prête s’en allait protester mais fut couper.

De rancoeur, il explosa d'une manière contenue pour préserver son enfant : Et quoi !? Vous allez me vouer aux enfers ? Je m’y trouve déjà ! Courrez plutôt entendre les dernières confessions ! Ne les entendez-vous pas, tous ceux qui espèrent se présenter purifiés de tout péché !? Qu’avons-nous donc fait de si terrible pour être ainsi condamnés !? Dites-le-moi ! Vous n’en savez rien… pas plus que moi…

- Mon fils… tenta l’ecclésiastique visiblement touché.

- Partez… s’il vous plait. Laissez-nous espérer… laissez-nous pleurer…

Pleurer encore et encore… et des jours durant, jusqu’au-dessus du lit où sa petite fille s’endormit, une dernière fois. Une toute dernière fois et à jamais, pour rejoindre sa mère et son petit frère. Et le laisser seul, à nouveau.

Au pied de la tombe, il se revit enfant, il sentit à nouveau l’embarras des gens. La main du prêtre, sur son épaule. Mais cette fois, personne ne viendrait. Il ne lui restait plus que son foyer, des souvenirs en pagaille, leurs affaires… et la table de son père en noyer.  


~~~~~


Bretagne, 1648.



De longues colonnes de fumées s’élèvent dans le ciel que des corbeaux évitent soigneusement en se regroupant alentour annonçant un malheur terrible. Au pieds de celles-ci, autant de maisons aux décombres fumants et des bâtisses, toujours aux prises avec des flammes voraces, qui menacent de s’effondrer à leurs tours.

Près de l’une d’entre-elles, un homme à genou, serre contre lui, le corps inerte d’une femme : de sa femme. Ses cheveux ébouriffés et maculés de sang et de terre grasse, traînent sur les cuisses de celui qui pleure au-dessus d’elle. Il a lâché près de lui sa monture qui renâcle et frappe des sabots. Il ne l’entend pas, pas davantage que les cris et les gémissements tout autour de lui.

La scène tragique d’un village passé à feu et à sang par un ennemi déjà reparti, laissant derrière eux, des cadavres éparpillés. L’eau dans les rigoles des rues, devenue rougeâtre, reflètent les atrocités commises. On devine les violences, les viols, les horreurs infligées à la population prise au dépourvue alors que les hommes combattaient ailleurs. Le message qui leur était parvenu, trop tard, les avait fait rentrer à brides abattues pour découvrir le carnage.

L’homme à genoux, n’entend rien, ne voit plus rien sinon le visage éteint et livide aux yeux grands ouverts qui paraissent vouloir le fixer pour l’éternité. Même là, dépouillée de ses artifices, sa vie ravie, dans sa robe fanée, elle lui semble belle, elle lui semble encore l’aimer. Lentement, sur son ventre il fait glisser sa main, pour s’assurer qu’ils seront bien deux… qu’elle ne partait pas seule… même sans l’avoir nommé. Elle n’en aura pas eu le temps… mais lui n’en aura pas la force.

Il s’ancre naïvement, brièvement, dans une éphémère éternité ; celle qu’on désire, celle qu’on appelle de nos vœux autant qu’on la rejette. Comme beaucoup d’autres autour de lui, il refuse la réalité. Il ne peut pas se résoudre à la quitter. Elle est toujours là qui danse avec lui, à la dernière foire de l’été, quand ils s’embrassaient comme des affamés, à faire l’amour comme si la vie en dépendait. A rattraper le temps et les peines, à coup d’innocences qu’on s’imagine ne jamais plus pouvoir être brisées.

Non, définitivement, on ne s’habitue jamais vraiment à la mort…

L’homme ne pleure pas, il laisse l’enfant qu’il fut, le faire dans son esprit. Il lui laisse les larmes et la douleur, la peur et la solitude, tous ceux qu'il a perdus... Il le laisse partir, oui, avec l’espoir et sa foi...

Et il reste là, seul, définitivement seul, avec son malheur.
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