[PJ] Andras Malzano

 

• Statut :
  
  
  
  • Voie : La Griffe
    
  • Grade : Loups Aguerri
    
  • Sobriquet : Chante Pisse
    
  • Devise : Ce qui ne me tue pas, me rend plus moi
    
  • Citations : "Eh oh, faites un peu attention à moi. Je m'ennuie tout seul." "Un coup je suis glacial, un coup je suis brulant comme l'enfer. Z'êtes jamais satisfaits en somme." "En cas de doute, on revient toujours au bon classique." "Il m'a dit de la fermer !"
    
  • Nb années de service chez les Loups : Environ 1 an.
    
  
  
  

• Physique :
  
  
  
  • Sexe :  Masculin
    
  • Age :  incertain
    
  • Description :
    
    
    Andras Malzano n'a pas vraiment de physique de ces soldats mercenaires. Au premier abord il est d'une taille quelconque, d'un age incertain. C'est dès qu'il pose le regard sur vous qu'on s'interroge, s'intrigue. Il nous semble négligé et soigné à la fois. Il n'est pas spécialement beau comme "Courte épée" mais il séduit indéniablement. Dans ses yeux froids bleu-gris paraissent virer au brasier par instant. Mais se qui captive le plus c'est bien le timbre de sa voix rauque et suave à la fois. Cotoyer Malzano c'est comme avoir les pieds au bord d'une falaise, ça nous appelle et nous ça terrifie en même temps.
    
    [Etant loin d'avoir un Freud dans la compagnie, les éléments qui suivent ne sont pas exploitables en RP]
    L’analyse psychologique de notre psychiatre Herr Doktor A. PfelStrudel :
    Tout d’apord che me suis pien gardé de m’entretenir direktement afec le suchet. Mais foici les konklusions de mes opservazion.Le suchet est manifestement un manibulateur bervers. Bien gue le garactère narcizique ne zoit évident et brédominant. Andraz Malzano a une drès grande gonviance en lui, z’est un zédugteur, qui fait groire gu’il porte beaugoup d’indérêt aux autres. Il les subjugue, les endort, les hybnodize. Et douza afin de les zudiliser dans le meilleur des gas ou de leur border bréjudize. En un zens il est une zotre d’auteur et de médeur en zène de la vie des autres. Le fait gu’il aime s’adrezer à fous avec des mots barfois enfantins « boubette, doudou » zuggère ein dromatizme dans l’envanze – une mère abzente ou drop brézente.  Zette relazion aux autres, homme gomme fraulein est ambigüe, et dénode zans doute une zegzualité elle-même ambigüe et non azumée.  Chez Herr Malzano zette manibulation et zette berverzité zont agonbagniés d’ébisodes bzygobadique. Humeur inzdable, déviance des règles, indolérence à la fruzdrazion, hyberagdividé, abzenze dodale d’embadhie. Il gumule le dout. Mais gomme je le zoulignais, z’il n’est bas embadique – z’est à dire ingapable d’être dougé par les émozions d’audrui – il n’est bas indivérent aux autres. Au gondraire, il vit à dravers l’autre, à dravers ze gu’il leur vait endurer. Et za ze gonvirme bar le vait gu’il zoit adagé à une vradernidé zdrugdurée dont il vait bardi. Ze regonnaizant même gomme un élément d’une meude. Ze besoin brovenant drès zerdainement d’une vruzdrazion dans l’envance et on en revient à l’abzence de la mère et de dizu vamillial.Dans la zoziété agduelle veillizante - gui a besion de muder – Andraz Malzano est une zorde de vandazme.
    
    
    
  
  
  

• Ce qu'on sait de lui :
  
  
  On prétend que c'est la jeune crinière rousse de sorcière qui aura invoqué des Enfers ce démon de la discorde. Le Capitaine ne le tolère que par égards pour la Belette, la seule à gouter sa présence, ce qui ne rassure guère personne. Ceux qui le connaissent depuis assez longtemps se demandent encore quelle est sa fonction et quels sont ses talents en dehors de semer la zizanie. On pense qu'il fait partie de la griffe, mais la seule chose dont on est sûr c'est que dès qu'il s'ennuie et qu'il s'intéresse à vous, vous aurez du mal à vous en défaire. Il agace indéniablement, il fout les jetons par moment, mais pourtant sa présence n'est pas toujours désagréable. De toute la compagnie c'est la farouche "Poudrette" qui fait le plus les frais de son intérêt. Et on dit qu'il ne devrait qu'à l'intervention de "La Chope" d'avoir encore ses parties.
  
  
  

• Atouts et Faiblesses :
  
  NON EXPLOITABLES EN RP (sauf si recoupés dans les informations de la fiche ou découvert IG).
  
  
  
  

"Je m’ennuie. Je m’ennuie. Je m’ennuie."
En un équilibre précaire - mais néanmoins maîtrisé - sur les pieds arrière de sa chaise, Andras Malzano geignait comme un garçonnet sans discontinuer depuis une bonne demi-heure. Son compagnon de table presqu’à bout de nerf en était venu à faire de grotesques grimaces incontrôlées à chacune de ses plaintes.
Malzano aimait s’entourer de gens qu’il qualifiait de « simples » pour ne pas dire simplets. Jamais il n’aurait était aussi direct. Il avait de l’éducation, des manières et savait se montrer très courtois. Les gens le fascinaient. En les observant il se sentait comme aux premières loges d’une grande comédie. Et aujourd’hui afin de partager un peu son spectacle, il avait traîné un hère - dont il avait oublié le nom – dans une chic taverne du centre de la cité.
Dans un râle, il bascula en avant et les pieds avant de sa chaise vinrent frapper lourdement le plancher sous la table. Sa tête oscilla lentement un moment encore, comme s’il s’était brisé la nuque. Il la redressa et cette fois, poursuivant sa comédie, il roula des yeux. Une étincelle vint éclairer son regard alors qu’il se figeait enfin sur une belle créature qui descendait langoureusement les escaliers suivie de près par un homme à l’allure de nobliaux. La jeune femme portait une tenue couteuse un peu tape à l’œil mais, dessous, on devinait ses courbes qui avaient de quoi faire damner tous les hommes présents sans exception. Il sourit. D’un cinglant revers de la main il tapa le bras grassouillet de son compagnon. Il lui montra du doigt l’objet de son attention puis croisa ses bras sur son torse et se para d’un large sourire hébété.

"Mazette !"
Bredouilla le comparse. Andras lui répondit d’un hochement de tête et en faisant claquer sa langue.
"C’est pas moi qui pourrais me coltiner une dame pareille. Chu pas fait comme toi." Repris le gros.
Andras Malzano n’était pas spécialement un Appolon, mais il avait indéniablement beaucoup de charme. Et pas uniquement ce charme qu’on trouve aux hommes qui commencent à bien mûrir. Il avait ce petit éclat dans les yeux. Une lueur qui fascinait. Sa voix, rassurante, avait dû elle aussi en envoûter plus d’une, ou un.

"Cinq." Lâcha Malzano.
"Quoi cinq ?"
"Pièces." Rajouta Andras.
"T’insinue que c’est… Nan, nan ! S’t’une dame de la haute ça s’voit."

Andras Malzano bascula à nouveau sa chaise en équilibre, et se passa les mains derrière la tête.
"Si je t’le dis. Crois-moi. Cinq pièces."
Il laissa son compagnon perplexe quelques secondes.
"Elle te botte ? "
"Pour sûr."
Malzano avait maintenant ses yeux rivés sur son compagnon.
"Va la voir."
"Nan, nan. Pis j’ai pas les sous."
Il lui fait un signe d’encouragement de la tête avant de se redresser et de fouiller dans sa poche, enfin il empila une petite colonne de pièces sur la table.
"Tiens, voilà ce qu’on va faire. Je te donne les cinq pièces. C’est cadeau. Ca me fait plaisir."
Andras prit la tête ahurie dans ses mains. Il lécha son pouce et astiqua le front luisant de son comparse.
"Et si j’ai tord. Et alors je tiens le pari. Tu pourras quand même garder l’argent."
Il le fixa dans les yeux, attendant que ses paroles montent au cerveau de son interlocuteur.
Puis la lueur vint enfin.
"Oh, merci, merci. Ché pas comment Ristoule va pouvoir te remercier pour ça."
"Ristoule ? Je croyais que tu t’appelais Falko. C’est qui Falko alors ?"
Ristoule le regarda avec incompréhension.
"Allez vas-y. Lance toi. Tu me remercieras plus tard. Ca me fait plaisir, j’te dis."
Andras l’encouragea à filer d’un geste de la main. Ce qui requinqua son compagnon, qui une fois levé remonta son pantalon et s’éloigna d’un pas déterminé. Malzano, satisfait, enfonça bien contre le dos de sa chaise et attendit la suite les bras croisés sur sa poitrine, souriant, impatient.
Et la suite le ravit. Ristoule ignorant l’homme à côté de la belle Dame, la salua d’une courbette maladroite, puis lui parla à l’oreille. D’où il était, Andras Malzano vit le doux visage de la jeune femme virer au pourpre avant d’envoyer une cinglante gifle au bonhomme. Dans son coin, Andras éclata de rire en applaudissant lentement et lourdement. Ristoule lui semblait pétrifié et maintenant c’était au tour du riche homme de l’invectiver violemment. Le pauvre hère se prit une seconde gifle et le temps qu’il comprenne, l’homme brandissait déjà une rapière. Malzano avait porté son poing à sa bouche tellement la pièce – qu’il venait d’écrire et dont il était le metteur en scène - avait gagné en intensité dramatique. Ristoule incrédule se tournait à présent vers son ami cherchant désespérément un soutien voire un miracle. Andras en retour ouvrit les bras, paume des mains vers le ciel, l’air compatissant et articula en silence « Je suis désolé ». Puis il se leva délicatement, ramassa son manteau et le passa négligemment sur son épaule avant de se faufiler vers la sortie d’un pas léger.

Il avait beau se mordre les lèvres, son rire, lui, essayait de se frayer un chemin par le nez dans un bruit porcin. Il finit par éclater. Au beau milieu de la rue pavée, il se tint là, dix bonnes minutes, penché les mains sur les genoux à tenter de calmer son fou rire.

Décidément Andras Malzano adorait les gens. Et ce spectacle valait bien les cinq pièces.

Vincente contemplait avec stupeur les flammes qui s’échappaient des fenêtres de la maison. Il se tenait bien à l’écart à quelques centaines de pas, mais même de là l’odeur âcre commençait à lui brûler les narines et la gorge. Ce feu n’avait rien de chaleureux, il avait l’air bien au contraire mauvais, rugissant. Il grognait de plaisir alors qu’il engloutissait avidement l’habitation et tout ce qu’il s’y trouvait. Et pire que tout, il narguait l’assistance, lui projetant ses doigts d’honneurs enflammés. A ses pieds dans la rue, des dizaines de personnes du voisinage s’affairaient de manière ordonnée afin de le combattre ou au moins l’empêcher de se propager aux autres bâtiments. Vincente lui se contentait de regarder avec un certain fatalisme et beaucoup d’incompréhension.

« Ouch, quel brasier ! »
Une épaule le bouscula sèchement dans le dos.
« Vas-y approche t’en un peu t’as l’air glacé jusqu’aux os. »
Vincente écarquilla les yeux et serra les dents en reconnaissant la voix.
« Andras ! Qu’est ce tu fous là. » Siffla-t-il.
Andras Malzano s’était approché à pas de loup du jeune homme. Il grattouillait du bout des doigts la tête d’un gros matou qui pendait mollement sur son avant bras gauche.

« Je suis venu pour t’apporter un peu de chaleur. »
Il grimaça.
« Oups, pardon. Les mots sont mal choisis. Je suis venu t’apporter un peu de réconfort. »
Le visage de Vincente s’empourpra. Il retenait sa respiration. La fureur pouvait se voir dans son regard.
« Tu es en colère. Ca se voit. » Commenta calmement Malzano.
Le jeune homme finit par expirer.
« C’est toi, hein ? »
« Ok, ok. » Tempéra Andras. « Tu viens de perdre un être cher, une amante, une confidente, et tu as besoin de blâmer quelqu’un. Mais… réfléchit bien. Au fond de toi, mon Vinsou, qui est réellement à blâmer ? »
« Tu n’avais pas le droit ! » lui cracha Vincente.
« Mais je ne voulais pas. » Se défendit Malzano. « Mais c’était mon devoir. Pour nous protéger. Pour te protéger. C’était toi qui n’avais pas le droit de l’ouvrir comme tu l’as fait. Prochaine fois tu te serviras de ta langue autrement avec tes maîtresses. Hein ? » Il fit jouer ses sourcils dans une expression lubrique.
« C’était mon problème. » Admis furieusement le jeune homme.
« Et tu aurais été bien incapable de le résoudre. Mais heureusement Andras est là. »
Vincente s’était figé. Sa bouche était crispée, les mots s’y bousculaient sans toutefois sortir.

« Le mot que tu cherches c’est… mer-ci. »
La voix de Malzano apparaissait tantôt à sa gauche, accusatrice, tantôt à sa droite, mielleuse.

« Sache que je devais l’interroger. Par tous les moyens ça va de soi. Mais je ne l’ai pas fait. Et tu sais pourquoi ? Pour toi Vinsou.» Il gratta les oreilles du chat.

« Oh et tu vas me dire que tu as fait ça proprement et dignement. Tu…tu…tu as vu ce...ce… » Vincente bégayait en désignant la maison en flamme.
« Je me suis peut-être laissé emporter un chouilla. » Malzano rapprocha son index de son pouce. « Mais si ça peut te consoler, elle n’a pas souffert. Je lui ai brisé la nuque avant. » Il fit une moue entendue. « Au moins on cherchera pas à savoir. Une bougie, un linge trop près. Un accident est vite arrivé. Et puis je ne suis pas un monstre. » Se défendit-il à nouveau.
« Regarde. J’ai sauvé le chat. »
Il porta le matou à côté de son visage, écarquilla ses yeux et gonfla ses joues comme un chérubin afin d’attendrir son interlocuteur.
« Tu vois ? Hum ? »
« Désolé chaton, rien de personnel. » Il s’adressait maintenant au matou qu’il avait retourné face à lui. L’animal exprima son inconfort par un miaulement silencieux.

Vincente commença à accuser le coup. Ses épaules furent prises de soubresauts. Pour la première fois il se tourna vers Andras Malzano.
« Fais pas cette tête Vinsou. » Tenta de le consoler Malzano. « Tu t’en remettras. Je m’en suis bien remis. »
« C’est pour ça que t’es comme ça ? T’as perdu une femme, tu vas me dire ? »
« Nan, enfin si, plusieurs. Mais je parlais de la tienne. » Andras désigna la maison du menton. « Je m’en suis déjà remis. »
Le chat lassé d’être ballotté, se libéra à coup de griffes des bras qui le retenaient. Malzano examina son bras duquel perlaient quelques gouttes de sang d’un rouge sombre. Il le porta à sa bouche pour sucer les entailles. Puis il le présenta devant les yeux de Vincente afin qu’il regarde bien la tête d’un loup dévorant un soleil qui y était tatoué.
« On est frère Vincente. Ne l’oublie pas. Et la famille ya que ça qui compte. »
Les deux hommes se fixèrent longuement dans les yeux. L’espace d’un instant Vincente fut perturbé. Etait ce simplement le reflet des flammes qu’il voyait dans le regard d’Andras Malzano ? Il avait l’air aussi mauvais que ce feu. Le jeune homme détourna légèrement la tête, une dernière fois vers la maison qui brûlerait pendant encore quelques heures. Puis il acquiesça, penaud.
« Tu es malade Malzano. »
Son interlocuteur sourit.
« Tu es malade et je vais te tuer. » Le menaça-t-il. « Fraternité ou pas. »
« Faudra faire la queue Vinsou. Pourtant j’espère sincèrement que ça sera toi. Tu es mon préféré. De loin. »
Andras Malzano lui passa le bras derrière les épaules, pour l’entraîner avec lui.
« Aller, viens à la maison. Je vais te faire un bon feu. »